Les peurs peuvent représenter un frein devant le besoin d’aide thérapeutique
Prendre la décision d’aller en séance de thérapie demande du courage. Devant l’inconnu que représente le déroulement de ce type de rencontre, on peut ressentir des peurs. Malgré tout, vous est-il déjà arrivé de vous dire, « il me semble que ça me ferait du bien de parler à quelqu’un, de pouvoir pleurer sans que personne d’autres me voit, de pouvoir dire ce que je vis de difficile à quelqu’un qui m’écoute sans me juger et même de pouvoir être consolé ! ».
Choisir d’aller en séance de thérapie, pour plusieurs, c’est sortir de sa zone de confort et c’est tout à fait normal. Ça fait peur! L’insécurité peut nous amener à nous questionner. On peut se demander, « Pendant la séance est- ce que je peux tout dire ce que je pense et ce que je ressens? »; « Et si je n’ai plus rien à dire, qu’est-ce que je fais? »; « Est-ce que c’est une bonne chose de ressentir mes émotions, est ce que c’est dangereux, est ce que je peux m’écrouler? »; « Est-ce que c’est hypocrite de dévoiler des non-dits sans en parler aux personnes concernées directement? »; : Est-ce que je peux être jugé de « plaignarde » si je me mets à pleurer? ». Comme vous pouvez le constater, plusieurs peurs peuvent freiner notre ardeur malgré le besoin d’aide qui est présent. Pour plusieurs, les peurs l’emportent sur les besoins. C’est bien triste parce qu’en gardant notre vécu douloureux en dedans de soi, en restant seul avec lui, la plupart du temps la souffrance continue de nous affliger.
Le risque de perdre la capacité à récupérer notre pouvoir sur notre vie et de laisser les guides à nos pensées négatives.
Comment se fait-il qu’il en soit ainsi?
En se privant de soutien, en restant seul avec ce que nous vivons, nous alimentons bien souvent notre souffrance quand nos pensées prennent le dessus, nous envahissent, nous font tourbillonner et finissent par nous emprisonner. Comme vous devez le savoir, ces pensées qui nous traversent l’esprit et reviennent en boucle, sont généralement loin d’être des mots doux à notre égard. Elles ressemblent plutôt à des jugements, des reproches, de la culpabilité, et des tapes sur la tête. Nous finissons alors par entrer dans une tempête et si personne n’est là pour nous arrêter, nous risquons de nous enfoncer parce que nous n’arrivons plus à voir la réalité telle qu’elle est, ni à se voir tel que nous sommes vraiment.
Dans ce mouvement destructeur, nous nous enlevons le droit et la légitimité d’être qui nous sommes, avec nos limites, nos besoins, nos émotions, nos zones fragiles et à nous accorder une valeur malgré nos erreurs, nos manquements et les réactions désagréables que nous engendrons chez nos proches. Il devient alors très difficile de nous percevoir avec nos qualités, nos forces et ce que nous faisons de bien.
L’état de bien-être intérieur est possible et accessible avec l’accompagnement par la relation d’aide
Je ne veux pas minimiser le courage qu’il est nécessaire de déployer pour dépasser ses peurs, oser passer à l’action et décider d’entamer des séances de thérapie. C’est pourtant le moyen le plus efficace pour transformer sa souffrance et retrouver un mieux-être.
Souvent nous cherchons à faire disparaître la souffrance, et pour tenter d’y arriver, nous la refoulons. L’atteinte d’un bien-être tant recherché ne se faisant pas sentir suffisamment rapidement pour nous contenter, nous prenons les grands moyens en tentant, tant bien que mal de les effacer.
C’est vrai que les choses ne changent pas du jour au lendemain mais croyez-moi, à la fin de chaque séance vous pouvez ressortir avec un sentiment d’apaisement et de libération qui représentent les premiers pas vers un meilleur bien-être.
Partager son vécu douloureux avec une oreille sensible, découvrir une meilleure compréhension de ce que nous vivons ou de la situation dans laquelle nous nous trouvons, et, pas à pas, nous retrouver avec une meilleure image de nous-même, ça fait tellement de bien!
Pour les raisons évoquées plus haut, je vous encourage à passer à l’action. De même, lors de votre première séance, amenez vos peurs, vos craintes, vos questionnements par la main et osez en parler avec votre TRA, thérapeute en relation d’aide. C’est de cette manière que vous réussirez à créer un lien de confiance avec ce dernier. Il vous sera alors mieux possible de vous ouvrir plus librement et de vous faire un meilleur bien.
Je vous envoie tout le courage nécessaire pour affronter vos peurs et vous occuper de vous en sortant de l’isolement.